Dans les châteaux, les églises et autres édifices, les prélèvements de bois sur les poutres des différents ensembles peuvent être réalisés par carottage de cinq millimètres de diamètre.
Prélèvement par carottage dans les bois de la charpente du temple de Moudon. (Photo F. Busson)
Si elle est bien réalisée, la carotte nous donne tous les renseignements de croissance que nous pourrions observer sur la tranche d’une poutre.(Photo LRD)
L’analyse des cernes de bois extrait de la tarière permettra de déterminer que les bois ont été abattus en automne/hiver 1497/98. (Photo LRD)
Pour les objets d’art, les stalles, les retables, etc., les mesures sont réalisées directement à la loupe sans porter atteinte à la matière constructive de ces pièces de valeur..(Photo LRD)
Les stalles de la Cathédrale de Lausanne étaient datées, sur la base de critères stylistiques, vers 1275. L’importance de l’oeuvre d’art interdisait tout prélèvement par tronçonnage ou carottage. La dendrochronologie effectue des mensurations dendro-chronologiques par mesure directe à l’aide d’une simple loupe.(Photo LRD)
Les mesures réalisées sur neuf bois des stalles de la Cathédrale de Lausanne fournissent neuf séquences présentées en position synchrone. Il en résulte une séquence des valeurs moyennes qui a pu être datée sur les références connues entre les années 903 et 1274. Les sections encadrées indiquent la présence de l’aubier, donc de la proximité du dernier cerne de croissance.
La date d’abattage des bois se situe donc effectivement aux environs de 1275. (Photo LRD)
Quelques datations ont aussi été obtenues à partir de la mesure des empreintes de têtes de poutres repérées sur des mortiers. Dans d’autres cas, les analyses sont réalisées d’après la photographie de bois non prélevable.
L’altération due aux intempéries a mis parfaitement en évidence les cernes de cette planche de chêne (épaisseur environ 8 cm) prise dans la maçonnerie d’une tour du château de Grandson (XIIIe siècle). La mensuration dendro-chronologique a ainsi pu être effectuée directement sur cette photographie.(Photo F. Françillon)
Chaque intervention pose naturellement des problèmes particuliers qui sont résolus cas par cas avec l’archéologue, l’architecte, le conservateur de musée, ou, de manière générale, avec le propriétaire de l’oeuvre ou du bâtiment.
Prélèvement d’une carotte dans les étayages de l’ancienne mine de fer de Bovinant, en Chartreuse (France). (Photo LRD).
Autre prélèvement réalisé sur un linteau de fenêtre. La tarière peut être détruite pour 1 mm de trop ou à cause du ciment infiltré dans une fissure du bois. (Photo LRD)