Cette méthode est basée sur l’analyse de la croissance des bois. Chaque année, l’arbre produit un anneau ou cerne de croissance. Leur nombre indique la durée de vie de l’arbre.
Section transversale d’un tronc de chêne. La partie morte du bois (en brun) contraste avec la tranche externe et vivante : l’aubier qui produit le cerne annuel. Tout à l’extérieur, l’écorce.
Principe 2
La largeur des cernes varie chaque année en fonction de nombreux facteurs de croissance, parmi lesquels le climat prédomine. Un environnement favorable entraîne la formation d’un cerne large, un environnement défavorable, la formation d’un cerne plus étroit.
Coupe macroscopique du bois de chêne. Les pores de grande dimension marquent la construction printanière des canaux de la sève. Leur diamètre et leur nombre diminuent avec l’avancement de la saison. (Photo LRD)
Principe 3
En mesurant et en analysant les cernes de croissance de nombreux bois, nous pouvons reconstituer globalement pour chaque essence végétale et par région, ces indices de croissance année par année, et établir un catalogue de références.
Les pilotis du village préhistorique de Fiavè-Carera (Italie) (Age du Bronze, vers 1500 av. J.-C.) parfaitement conservés dans un milieu tourbeux, représentent la structure la plus spectaculaire en Europe. Leur dessiccation et leur dégradation commencent dès leur mise au jour. (Photo LRD)
Principe 4
La recherche des pièces de bois des diverses époques permet de corréler entre elles les séquences fournies par chaque bois et d’établir une courbe continue qui est un véritable calendrier, de 1988 à la préhistoire. Pour dater une pièce de bois, on recherchera par comparaison (optiquement ou par ordinateur) la position de sa courbe dans la courbe générale (principe 4).
Exemple de corrélation entre divers échantillons (Schéma d’après Schweingruber)
Résumé
La méthode de construction des chronologies, références ou étalons s’apparente un peu au jeu des dominos où les points seraient remplacés par des codes-barres (largeur de cerne).